Musique & Paroles :

Damien Warnant (2014)

Partition

C‘est la chanson que j’ai écrite quand j’étais au plus bas. Quand je me suis rendu compte de la situation émotionnelle dans laquelle j’étais. Désespéré et complètement perdu. Cela faisait un petit temps que je ne me sentais pas bien mais j’étais incapable de savoir pourquoi. J’ai donc fouillé dans mon passé à la recherche de moments où je m’étais senti bien et je me suis rendu compte que je n’avais plus été vraiment heureux depuis la fin de l’école primaire. Pire, une véritable fissure de ma personnalité s’était opérée entre l’école primaire et l’école secondaire. C’est à ce moment-là que, sur le conseil d’un ami, pour me fondre dans la masse et ne pas m’attirer d’ennuis, je me suis caché de moi-même et j’ai fini par m’oublier.

Je me suis tellement oublié que pendant des années j’ai vécu normalement, presque heureux. Presque car je sentais malgré tout que quelque chose n’allait pas. Je ne parvenais pas à rester concentré et à profiter pleinement du moment présent, j’étais toujours ailleurs, à fuir la réalité. Pendant des années, ce mal-être a persisté et s’est empiré jusqu’à ce que je me rende compte que ma vie n’était qu’une mascarade et que je jouais un rôle qui n’avait jamais été vraiment moi. À ce moment-là, j’ai été contraint de tout arrêter car ma vie venait de perdre tout son sens. Je ne savais plus ni qui j’étais, je ne savais plus ce que j’aimais. Impossible donc de continuer à avancer. Vers où ? Pourquoi ? J’ai donc arrêté mon boulot, mes activités, et je me suis éloigné de mes amis et de ma famille pour me retrouver seul, sans occupation et sans attache, pour repartir d’une page blanche et essayer de me retrouver. Cette chanson marque le début de mon parcours pour y arriver.

Texte original

Petit garçon comment fais-tu

Pour survivre au dehors

T’es sans barrières et t’es pieds nus

Puis tu ris tellement fort

Es-tu donc si inconscient

De ce qui t’entoure

Le monde n’est fait que de méchants

De dangers qu’il faut fuir chaque jour

T’as pourtant l’air de t’amuser

Et quand je te vois

A travers mes fils barbelés

Je sens mon cœur au fond de moi

Qui me crie : fonce! Vas-y! rien qu’une fois

Laisse-toi aller

Vas t’amuser

Retrouver l’enfant qui est en toi

C’est vrai oui, je devrais essayer

Le monde n’est peut-être pas si noir

Petit garçon quand je te vois danser

Tu me donnes vraiment envie d’y croire

Mais

J’ai beau ruer

J’ai beau forcer

Je n’y arrive pas

L’enclos que je me suis forgé

A eu raison de moi

Et je tourne en rond

Je tourne en rond

Prisonnier de mes peurs

Je tourne en rond

Je tourne en rond

Isolé du bonheur

Pourtant quand tu souris

Un rayon de soleil

Dissipe mon ennui

Mes souvenirs reviennent

Comme toi je vivais

Sans masques et sans frontières

Comme toi je dansais

Heureux et fou

De tout

D’amour, de joie, de sentiments

Fou

De vie, d’envies, de ressentis

Fou

Comment est-ce arrivé

Je me suis oublié

Moulé et enfermé

Dépersonnalisé

Pourtant j’avais été

Ce tout petit garçon

Qui rêvait de liberté

Mais moi

Maintenant je tourne en rond

Je tourne en rond

Je tourne en rond

Je tourne en rond

Je tourne en rond